Contexte

L’efficacité d’une station d’épuration se mesure classiquement par la qualité de ses rejets. Mais ce traitement est obtenu au prix d’autres impacts environnementaux qui se produisent lors de la construction, de l’exploitation et du démantèlement du système d’assainissement dans sa globalité (épuisement de ressources naturelles, émissions de gaz à effet de serre et de substances toxiques, transformations et utilisation du sol, etc.).

En effet, une station d’épuration génère par sa fonction même des transferts de pollution importants : pour limiter les impacts des rejets dans les eaux douces, on transforme une grande partie des polluants organiques contenus dans les eaux usées en émissions gazeuses (pouvant induire du réchauffement climatique, de l’acidification, etc.) et on transfère les autres polluants dans les boues (pouvant générer de l’écotoxicité terrestre ou d’autres impacts suivant leur devenir). L’assainissement est d’autre part mis en œuvre grâce à une infrastructure (réseau de collecte et station d’épuration) et des intrants (énergie, consommables et réactifs) qui sont eux aussi sources d’impacts tout au long de leurs cycles de vie respectifs.

L’ACV (Analyse du Cycle de Vie, voir définition de la norme ISO 14 040) environnementale est la seule méthode d’évaluation capable de quantifier ces impacts sur l’ensemble du cycle de vie d’un tel système. Associée à des approches locales telles que les études d’impacts qui prennent mieux en compte les spécificités du site, l’ACV permet d’éviter les transferts de pollution.

C’est dans ce contexte qu’Irstea a conduit des travaux de recherche sur l’applicabilité de l’ACV à la gestion urbaine de l’eau, en collaboration avec l’ONEMA.

Pour plus d’informations sur l’ACV des systèmes d’assainissement, voir l’article de la revue d’Irstea Sciences Eaux et Territoires n°9 et les références scientifiques disponibles dans la rubrique Documentation.